Agrandir l’univers des possibles
Au cours de la carrière, se pose la question de la durée idéale d’un poste. Bien sûr, il n’existe pas de réponse unique, les facteurs pouvant être le caractère, la nature de l’expertise mais aussi la continuité de l’action ou la dynamique d’apprentissage. En prenant une fourchette large, on pourrait parler de 2 à 10 ans. Par exemple, on expose davantage les « talents » en les faisant tourner rapidement, mais une rotation trop rapide sur un même poste engendre un conformisme néfaste. De l’autre côté, une grande stabilité de personnes ne permet plus d’engager les évolutions nécessaires…
En revenant à chacun, comment se décider et quand bouger ? Le premier critère serait la satisfaction que l’on éprouve dans son métier. Suis-je dans ma vocation, ai-je une valeur ajoutée personnelle qui me nourrit ? La proportion entre les activités qui me plaisent et celles qui me pèsent est-elle satisfaisante ? Ceci pour le « for intérieur. » Il faut également s’interroger sur le « for extérieur ». L’activité que je développe est-elle appréciée et valorisée équitablement ? Ce que je gagne est-il en proportion du service que je rends, et suis-je dans une tendance positive ? Suis-je visible des centres de décision et autres gestionnaires. D’autre part, en restant dans mon activité, est-ce que je ne me prive pas de découvertes, d’expositions de ma personnalité à de nouveaux environnements ? Il convient de se méfier de « l’année de trop » : celle où l’on continue de produire, mais sans la flamme ; celle où l’on attend une opportunité certaine, du moins le croit-on. Et puis, on sait ce qu’on va perdre…
Dans la majorité des cas, poser une candidature, même ambitieuse, et même si elle n’aboutit pas, nous met en mouvement vers le prochain poste. Car elle modifie l’univers des possibles. Alors, quand commencez-vous ? Une bonne manière de le faire pourrait être de mettre à jour votre CV !